Mourèze et les pierres qui parlent…

Des pierres aux formes imaginaires ?

Lorsque vous déambulez dans le cirque, vous serez sans doute attirer par des rochers aux formes étranges et familières. Selon votre imagination, vous pourrez voir un animal, un homme, un personnage fantastique, à vous de découvrir ces pierres et de les imaginer. Un petit bonheur pour les enfants qui font travailler leur imagination !

Ces dolomies ont certes étaient érodées par la nature mais il est fort possible que la main de l’homme y soit pour quelque chose sur certains rochers aux formes plus que familières. De plus, la plupart des traces d’occupation de l’homme du néolithique furent découvertes prés de ces roches sculptées. Parmi ces pierres : la tête de mort et ses 7 mètres de haut, le sphinx, la demoiselle, les fées, le lion dressé, le cèpe, Quasimodo, la tortue, le singe, les amoureux, le phallus, les fées, le scorpion, le bison, la sirène, le sourcier…

Il y avait des rochers habitats que les hommes préhistoriques se servaient comme habitation et ensuite les rochers « totémiques » avec une symbolique particulière comme le symbole de la vie et de la mort avec les rochers de la maternité, le phallus et la demoiselle. 

Les rochers portent des noms : le Sphinx, le Gardien, l’Oracle, l’Ours et le Berger, les Hauts Fourneaux, le Cerbère, la Tour du Guetteur, la Tour de la Brèche, la Tour du Poulailler, etc. A vous d’en découvrir d’autres !

Le gardien

Mourèze et le cirque autrefois

Quelques vieilles cartes postales du village et du cirque…le paysage a bien changé du fait de l’arrêt du pastoralisme et de la disparition des chèvres, de la fin de l’agriculture dans le cirque, de la végétation qui a repris ses droits…

Collection personnelle

Faune et flore du cirque

La faune et la flore : 

Attention le site est protégé, il est interdit de ramasser des végétaux

A la disparition du pastoralisme dans les années 70, la nature a repris ses droits dans le cirque qui d’un paysage lunaire d’avant guerre est passé à un paysage de garrigue méditerranéenne:

On peut voir des pins, thym, bruyère, romarin, lavande, arbousier, genêt d’Espagne, genévrier dont certains sont plus que centenaire,  cyste, buis, chènes vert et chènes kermès…

En ce qui concerne la faune, elle se cache bien, mais au hasard de votre balade, pourquoi pas ne pas tomber sur le scorpion du Languedoc ou la couleuvre de Montpellier (inoffensive), le lézard ocellé, des batraciens, quelques rapaces sur les hauteurs, les cigales…

Le mont Liausson

Le mont Liausson ou Pic Saint Jean :

Il culmine à environ 523 mètres d’altitude et fait la barrière naturelle entre le schiste et la ruffe, entre la vallée du Salagou et le cirque de Mourèze. Il fait 800 mètres de diamètre à sa base.

A son sommet, il reste des vestiges d’un ermitage (accès interdit au public)

Fondation de l’Ermitage de Saint Jean de Liausson en 1254 :

Le premier ermite mentionné dans les textes en 1183 s’appelait Enjalbert. Il vivait dans les grottes. En 1232, Pons du Bosc et Pierre Gontier ont débuté la construction de l’ermitage. Vers 1254, Pierre de Rossel et Beranger de Rostaing (parent de la famille des Guilhem de Gelone), religieux, s’ajoutèrent aux deux premiers fondateurs. L’ermitage va passer à cette date entre les mains des hospitaliers de Nébian. A cette date vivait 4 ermites, 3 prêtres et un laïc Ponce Gazel. Cet ermitage fut d’abord placé sous la protection de l’évêque de Lodève avant de passer aux hospitaliers de Saint Jean de Nébian.

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Le parc des Courtinals

Le parc des Courtinals (courtines, château fort naturel):

Au néolithique, ce lieu était habité par les hommes préhistoriques. On y a trouvé plusieurs haches en silex et des pointes de flèches et des objets rares. De plus certains rochers du cirque auraient été sculptés par l’homme. Ils avaient de l’eau, des abris naturels et de quoi se nourrir. L’endroit était idéal pour s’installer.Autrefois, les bergers qui trouvaient des hachettes polies pensaient qu’elles étaient tombées du ciel et les prenaient pour des cadeaux venus du ciel. Ils les perforaient pour en faire des pendentifs ou bien s’en servait pour faire des battants de cloches pour les troupeaux.De nombreux autres vestiges furent retrouvés dans et autour du cirque. Il fut également retrouvé des pierres figures ou l’on peut distinguer des têtes d’hommes ou d’animaux.

le parc des Courtinals

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Le cirque Dolomitique

Un peu de géologie

C’est quoi une pierre dolomitique ?

La dolomie est une roche sédimentaire carbonatée composée d’au moins 50 % de dolomite, c’est-à-dire d’un carbonate double de calcium et de magnésium . La dolomie est donc une roche sédimentaire composée principalement de dolomite (entre 50 et 100 %) et de calcite, qui n’ont pas la même densité, jouant un rôle fondamental dans l’érosion de la roche. Elle n’est pas effervescente à froid avec l’acide chlorhydrique diluée comme le calcaire. Son nom, donné par Nicolas Théodore de Saussure en 1796, vient de l’espèce minérale dominante : la dolomite et, au-delà, au géologue et naturaliste français Déodat Gratet de Dolomieu, qui l’analysa le premier à la fin du 18 eme siècle.

Géologie :

Il y a deux calcaires différents à Mourèze au sens large, la dolomie en bas est un calcaire plus dur au niveau du mont Liausson donc, il y a deux végétations différentes et donc une faune différentes. Cette roche provient des dépôts sédimentaires laissés par la mer, il y a plus de 160 millions d’années. L’érosion est à l’origine de cette forêt de pierres (la plus étendue de France !). Les eaux dissolvent les roches les plus tendres et dégagent les éléments les plus durs et résistants. De l’ère Primaire au Quaternaire, des centaines de roches de toutes origines retracent les grands bouleversements qui ont jalonné l’histoire de notre planète. Le cirque de Mourèze en est un épisode. Des vestiges archéologiques attestent d’une présence humaine à partir de 7.000 av J-C. Le Cirque de Mourèze a autrefois abrité les hommes de la préhistoire (plusieurs oppida et cavernes), puis accueilli les charbonniers et les bergers. Aujourd’hui, l’absence de troupeau laisse la végétation recouvrir le site.

Le cirque de Mourèze est constitué de terrains sédimentaires de l’ère secondaire comme le plateau du Larzac. Les dolomies sont un mélange de carbonate de chaux et de carbonate de magnésium. L’érosion chimique de l’eau s’exerça de manière très irrégulière sur les carbonates donnant ainsi ces formes si particulière que l’on a également retrouvé sur le plateau du Larzac et en voir au chaos dolomitique de Montpellier le Vieux. Les torrents d’eaux ont permis de dégager les parties les plus tendres de la roche permettant de mettre à nu les gros blocs de pierre formant de véritables statues dressées vers le ciel. Le vent joue également un rôle important dans l’érosion. Cette dernière se poursuit encore de nos jours mais l’homme y joua également son rôle. Ses dimensions : 2500 m d’est en ouest et 1500m du nord au sud sur environ 340 ha. Elle est peu effervescente aux acides, plus ou moins friable. Elle provient des vastes dépôts des mers de l’époque secondaire. La dolomie subit l’érosion de l’eau, du vent, du chaud et du froid et la physionomie du cirque évolue chaque année. Certaines pierres sont appelées « roches pédonculaires » car leur base est plus effilée que leur sommet, comme un champignon.

Le gardien

Le singe et son dompteur

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sources : Mourèze ou les pierres qui parlent de Gaston Combarnous, bulletins du GREC, tout numéros

Le chemin des charbonniers

Le chemin des charbonniers :

Cette activité existe dans la vallée du Salagou et à Mourèze depuis au moins le XVIII°siècle.

L’unique piste du cirque a été tracée par les chariots des charbonniers italiens qui transportaient à pied leur charbon de bois depuis le bas du Mont Liausson à la route. Des sacs en toiles de jute étaient remplis de charbon de bois, descendus sur des traineaux à mains d’hommes avant d’être posés sur des charrettes pour être vendu en ville ou sur place.

Pour obtenir 1000 kg de charbon de bois il fallait environ 5000 kg de bois. C’était un combustible intéressant car il ne dégageait pas de fumée, était plus léger que le bois donc plus facile à transporter. Les charbonnières fonctionnèrent encore durant la seconde guerre pour faire fonctionner les voitures au gazogène. Les charbonniers vivaient au village mais durant la combustion, ils restaient sur place pour surveiller.

La meule ronde en forme de demi-sphère se composait de buches de 40 à 80 cm de long. Une fois bien rangées, les buches étaient recouvertes de terres afin que la combustion se fasse lentement et sans flamme. Une cheminée centrale évacuait les fumées. 8 à 10 jours étaient nécessaires pour une combustion complète.

Il reste encore quelques traces de charbonnieres dans les alentours du village

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